Des manifestants en Haïti demandent la libération d’un enseignant et de son fils

Une centaine de personnes ont manifesté hier à Port-au-Prince pour exiger la libération de l’enseignant Jean Jonas Saint Juste et de son fils Quincy, enlevés mardi dernier, au milieu d’une vague d’enlèvements en Haïti.

Les manifestants ont crié des slogans appelant à la libération de l’enseignant, lors d’une marche qui a débuté devant l’école Jacques Stephen Alexis, située à Bon-Repos, dans la commune de Croix-des-Bouquets, à la périphérie de la capitale haïtienne.

Ils portaient également des pancartes telles que « A bas les enlèvements » et « Libérez Jonas et son fils Quincy », lors d’une marche qui a réuni de nombreux élèves de l’instituteur, par ailleurs maire de la commune de Croix-des-Bouquets.

Cette commune est contrôlée par le gang des 400 Mawozo et est le lieu où le 16 octobre un groupe de religieux et leurs enfants ont été enlevés, au total 15 Américains et un Canadien, dont cinq mineurs. Le 21 novembre, l’organisation Christian Aid Ministries, à laquelle appartient le groupe, a signalé la libération de deux otages, sans toutefois fournir plus d’informations sur le couple pour des raisons de sécurité.

De même, les enlèvements sont devenus une pratique courante pour les bandes armées qui opèrent dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince pour se financer, et leur nombre a explosé depuis début septembre.

Le Centre d’analyse et de recherche sur les droits de l’homme, une ONG spécialisée dans le suivi des cas d’enlèvements, a dénombré 803 enlèvements entre janvier et fin octobre, dont 54 étrangers.